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Anthropologie etc.

  • Anthropologie : Rites d'accueil de l'enfant - suite

    Le sevrage : l'enfant doit quitter sa mère et entrer dans la culture. Pour "l'aider" on mettait des épices sur le sein de la mère pour faire tourner la tête de l'enfant vers autre chose : vers la culture, vers le pain.

    L'allaitement trop long était considéré comme une forme d'inceste. L'allaitement ne devait pas contenir "2 mois de mai." disait un proverbe. L'enfant qui buvait trop longtemps le lait de sa mère s'appelait un "demeuré".(auprès de sa mère)

    La poussée des dents et ce qui s'en suivait avec la morsure avait quelque chose d'animal tout en symbolisant la force et l'accès à une autre alimentation

    On attend les premiers mots avec impatience, car l'enfant devient civilisé.

     

    -La marche  était souvent accompagnée par une cérémonie qui s'appelle "Rober";   car on mettait une robe aux enfant même les garçons.

     

    -La première fois que l'enfant met un vêtement d'adulte (3 ans environ) , la cérémonie s'appelle "le pantalonnage" pour les garçons.

     Ecoutons P .J .Hélias nous raconter dans " Le cheval d'orgueil"...

    "Ma grande affaire est ma promotion de petit homme. Il y a déjà quelques mois qu'on me promet de me mettre en pantalon. J'avoue que je trouve le temps long et que je n'arrête pas de revendiquer parfois avec

    des larmes...il nous faut satisfaire à un rite de passage qui ne nous laisse pas de nous inquiéter un peu, comment nous y prendrons nous avec ces boutons et ces bretelles, et il ne sera plus question de demander secours à la mère. ..II ne reste plus qu à convier la proche parenté à la fête du pantalonnage. Ils sont dix ou douze autour de la table...quand, ma tante Lisette qui m'a soigneusement paré dans l'autre pièce, m'amène devant eux dans toute ma gloire et souriant courageusement malgré une bretelle

    qui tourne. On m'appelle "jeune homme"... Me voila anxieux et fier à la fois".

  • Anthropologie : Rites d'accueil de l'enfant

    Dans beaucoup de région c'est le père qui prend son enfant dans sa chemise pour amener l'enfant dans sa culture.

    Le symbole en est: extraire l'enfant de l'état de nature pour l'amener petit à petit vers la société. en effet, la chemise est un objet élaboré par le tissage, donc issu de la main de l'homme, du travail de la société.

    L'accouchement était fait par une matrone qui ne pouvait plus donner la vie.

    Si le père n'est pas là c'est elle qui représente la culture.

    La grand-mère est présente, elle représente la lignée. Elle même passe dans une autre génération.

    Il faut enterrer le placenta, qui représente le retour à la nature. On va planter dessus un laurier : symbole de la force, pour les garçons et un rosier : symbole de la beauté pour une fille.

     

    On donne un nom de l'enfant qui avait un sens comme par exemple celui du père lorsque c'était un fils aîné. L'inscription du nom dans le registre des mairies, s'est fait à partir de François 1er (16°S.).

     

    On protégeait la fontanelle en ne lavant pas la tête de l'enfant (jusqu'à 2,.3 ans), on protégeait avec un bonnet.

    Tout ce qui venait du corps de l'enfant ne devait pas être mis n'importe où. (ongles, cheveux, eaux sales).

    On disait que les poux mangeaient les mauvais sorts des enfants.

    On pratiquait l'emmaillotage pour qu'il représente l'adulte le plus tôt possible et pour le faire ressembler le plus tôt possible à un homme vertical, afin qu'il ne soit pas assimilé à un animal.

    L'allaitement était considéré comme un prolongement de la grossesse pour la mère et l'enfant.

    Il était dit que l'hérédité passait par le lait d'où l'importance du choix des nourrices. (ressemblance à la mère).

    On nourrissait à la demande.

  • Les rites autour de la naissance et de l'enfance dans la société traditionnelle

    Avant la naissance, la femme enceinte doit avoir une vie régulière, des pensées positives, et prend des repas non salés.

    Elle ne doit pas porter de collier pour éviter lors de la naissance, le cordon autour du cou. elle prie sainte Marguerite pour éviter les enfants monstres. Elle ne doit pas s'effrayer devant un animal.

    la femme fait partie de la nature puisqu'elle  est réglée sur le même rythme que les cycles de la lune. Lorsqu'elle est enceinte elle est considérée hors du temps puisqu'elle n'est plus réglée. Ce qui explique ses envies par exemple de manger des fraises l'hiver!

    Par contre l'homme fait partie de la culture.

    La stérilité était vécue négativement, pour l'annuler on allait tourner une clé dans la serrure d'une église.

    La naissance est un événement important et les médecins auront à combattre beaucoup de rites pour privilégier l'hygiène.

    Pendant longtemps l'enfant et la mort étaient proches. 40% des femmes mouraient en couche jusqu'à la fin du 19°S. Souvent la même femme ensevelissait les morts et accouchait les enfants.

    Un enfant qui arrivait à vaincre la naissance avait réussi à vaincre la mort.

    On disait que l'enfant venait reprendre la vie d'un ancêtre, c'était la renaissance de la lignée.

    Les taches sur l'enfant : rechercher un sens dans la grossesse de la femme.

    L'accouchement : est le 1er rite de passage pour l'enfant, pour la femme. C'est une période de danger.