Anthropologie etc.
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Avis sur Claude Lévi-strauss, 1961, La crise moderne de l’anthropologie
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A lire : Une révolution du Management : le Modèle Google de Bernard Girard
D’ordinaire les livres de management comme les meilleurs livres d'économie , s’adressent à un public averti, désireux de parfaire ses méthodes de travail. C’est le cas du livre de Bernard Girard, mais pas seulement.
Car Google représente, le titre est justifié, une véritable révolution dans le domaine du management. L’entreprise créée en 1998 par deux étudiants brillants et visionnaires, Larry Page et Sergeï Brin, désormais cotée en Bourse, est devenue un nom commun dans le langage des internautes du monde entier. A l’instar d’un chercheur ou d’un détective, l’auteur récapitule, décrypte et analyse les innovations à l’origine du succès planétaire du célèbre moteur de recherche, tout en abordant les défis et les limites de cette ancienne start-up qui a su tirer profit d’une conjoncture idéale et développer une stratégie gagnante enviée par ses concurrents.
Méthodes de management labélisées Google
Parmi les méthodes géniales appliquées par l’entreprise, l’enquêteur cite le recrutement hypersélectif, les 20 % du temps de travail consacrés aux recherches personnelles des ingénieurs, les pear-reviews ou encore la hiérarchie allégée et le primat accordé aux utilisateurs comme source de perfectionnement et de publicité. Le triomphe de Google souligne les défauts du management à la hussarde et des PDG paternalistes ; il signe l’avènement d’une nouvelle ère dans le domaine des hautes technologies. Par sa clarté et sa précision, ‘Le Modèle Google’ est destiné à un large public (étudiants, patrons, professeurs, simples curieux et amateurs d’enquêtes policières et scientifiques !).
Une mine d’informations qui ouvre une réflexion stimulante sur l’avenir et les enjeux des nouvelles technologies. Bernard Girard a écrit un conte de fées, avec des sorcières dedans (Microsoft) !
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L’altérité à l’heure de la post-colonialité - fin
Suite de l'article L’altérité à l’heure de la post-colonialité ...
Bien plus encore, les œuvres contemporaines produites par les artistes issus d’Afrique sont désormais l’expression, plus ou moins directe et explicite, d’une confrontation entre peuples colonisateurs et colonisés. Ces derniers seraient des héritiers d’un biculturalisme encombrant et d’un passé colonial douloureux. Une situation qui aura fortement marqué leur trajectoire personnelle autant que leur histoire qui se retrouve immanquablement dans les œuvres ; lesquelles intègrent des thèmes ou des représentations attestant de l’influence occidentale et de la modernisation. Leurs productions matérielles témoignent donc d’un changement radical par rapport aux formes artistiques les plus traditionnelles qui continuent quant à elles d’être reproduites et commercialisées par le biais du marché touristique dit « airport art » et d’une réelle forme d’innovation esthétique.
Comme l’a relevé J. Clifford (1995), leur « post-modernité » s’exprime à travers un paradoxe : celui d’un néo-traditionalisme qui s’apparente à de l’art contemporain international nourri d’universalisme tout en affirmant la spécificité et l’irréductibilité des valeurs culturelles indigènes « immémoriales ». Ce multiculturalisme à la mode cohabite avec une conscience ethnique exacerbée. On pourrait ainsi parler avec C. Graille (2003) d’un « art moderne ethnique ». Ce qui explique de nos jours cet engouement porté pour une tendance tribale ou ethnique à son tour inscrite dans un phénomène social plus ample (anti-mondialisation, post-modernisme).
Les artistes Bamum contemporains pour ne prendre que cet exemple, bien qu’étant d’une certaine manière affranchis d’un traditionalisme jugé réducteur et anti-créatif, se trouvent en même temps contraints sous une forme implicite voire inconsciente, à ne pas s’écarter d’une esthétique qui permette, peu ou prou, de les identifier d’un point de vue ethnique. Leurs objets n’accèdent ainsi aux espaces d’exposition naissants qu’à condition de se conformer aux canons d’une esthétique contemporaine « post-coloniale », autrement dit « ethnique » ou « identitaire ».
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
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- LOUMPET, G., « Patrimoine culturel et stratégies identitaires au Cameroun, analyse d’un mécanisme intégratif transposé » in Enjeux, bulletin d’analyses géopolitiques pour l’Afrique Centrale, 2003.
-GUERIN Michel, Le temps de l’art : Anthropologie de la création des Modernes, Actes Sud 2018
LOUMPET- GALITZINE, A., « Le marché de l’art africain : réflexion à propos d’un commerce inégal » in Enjeux, bulletin d’analyses géopolitiques pour l’Afrique Centrale, 2003.
- MBONJI, E., Les cultures-vérité. Le soi et l’autre. Ethnologie d’une relation d’exclusion, Yaoundé : Etoile, 2000.
- Ouvrage collectif, L’Autre et nous, « scènes et types ». Anthropologues et historiens devant les représentations des populations colonisées, des « ethnies », des « tribus » et des « races » depuis les conquêtes coloniales, Paris : A.C.H.A.C., coll. SYROS, 1995.
- RHODES. C., Le Primitivisme et l’art moderne, Paris : Thames and Hudson, coll. l’Univers de l’art, 1997.
- TELERAMA, Trésors d’autres mondes. Les arts premiers entrent au Louvre, Paris, magazine hors-série, 2001.
- THOMAS, N., Possessions. Indigenous art, colonial culture, London : Thames and Hudson, 1999.
- WILLETT, F., L’art africain, Paris : thames and Hudson, coll. l’Univers de l’art , version française, traduction de Catherine Ter-Sarkissian, 1990.