Je suis MCF et n'ai participé cette année à aucun recrutement. J'ai il y a quelques années connu le doute, la colère, et les affres du jeune docteur, révolté par le système de recrutements.
Mon indignation s'est émoussée avec ma nomination dans un établissement où je n'étais pas local, mais où j'avais des amis qui ont bien fait les choses.
Le problème fondamental est le décalage croissant nombre de postes/nombre de candidats, qui crée la situation que l'on sait, précipite les ententes et, en contexte malthusien, crée des situations de haines farouches.
Les solutions sont :
1) accroître le nombre de postes statutaires (en transformant en emplois stables une partie des multiples bourses de thèse et autres post-docs) ;
2) sélectionner davantage à l'entrée en doctorat, de sorte que les futurs candidats ne se fassent pas piéger, et que le ration postes/candidats deviennent raisonnables.
3) et, puis, bien sûr, changer ce système de recrutement dont on constate la perversité.
Bon courage à tous ceux qui attendent, souffrent, vivent dans la précarité. C'est très injuste et révoltant. Qu'ils ne perdent surtout pas l'estime de soi. Il n'y a rien de honteux à ne pas voir de poste dans ce contexte, et les promus ne doivent pas également se leurrer.
Anthropologie etc. - Page 14
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Recrutements sociologie - anthropologie
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Mais que font les chercheurs ?
Chaque année, le mois de juin sonne l’heure des bilans d’activités dans les centres et unités de recherche. On ne sait pas trop pourquoi, mais certains de ces organismes rechignent à communiquer autour des activités des affiliés qu’ils hébergent. Pour ces chercheurs dont je fais partie – et que l’on qualifie bêtement de "jeunes" alors qu’ils sont bien souvent considérés comme trop vieux pour se recycler sur le marché de l’emploi – ce n’est pourtant pas faute d’investir de son temps dans des productions de tout genre! Leur unique tort est d'être sans statut réel et donc en pleine précarité.