À partir de ces formes d'échange, Waters propose un théorème de la mondialisation : "Les échanges matériels localisent ; les échanges politiques internationalisent ; et les échanges symboliques globalisent" (Waters, 2001 : 20). Mais là où de nombreux articles voient la beauté des réseaux sociaux (et la possibilité de répondre au pouvoir par les TIC, comme le montre le mouvement de réforme iranien), Bauman est plus mesuré.
Pour lui, les flux mondiaux façonnent la vie des individus à la fois positivement (accès accru aux connaissances et à l'information) et négativement (insécurité générée par les paysages financiers, précarisation du travail), chacun créant son propre type de risques. La solidité de l'État est mise à mal par la "liquidité" des flux puisqu'il s'agit de phénomènes transnationaux, transfrontaliers.
Il reste à voir si la "Révolution iranienne sera twittée", les mouvements à cause de la cause ont leurs limites au-delà de l'impact symbolique. On pourrait également affirmer qu'il existe un précédent pour un mouvement social utilisant les TIC pour mondialiser sa cause et, dans un sens, essayer d'obtenir une certaine protection en se rendant visible lorsque l'État tente de limiter sa capacité à communiquer : les zapatistes et on pourrait soutenir qu'ils étaient plus révolutionnaires que le mouvement iranien actuel.