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Kevin Kelly et le socialisme numérique

kelly.JPGJ'ai tendance à être sceptique quant aux affirmations de "la fin de tout cela (histoire / idéologie / société / peu importe)" ou de l'émergence de la grande nouveauté comme changement d'époque. Alors, assistons-nous à la montée du socialisme numérique  comme le soutien aussi Jaron Lanier dans Internet, qui possède notre futur ?

Alors, ce n'est pas du socialisme ? En fait, ce que Kevin Kelly classe sous la bannière du socialisme numérique sont des tendances qui ont été identifiées dans divers cadres et domaines : la décentralisation, la déterritorialisation, la mise en réseau, l'individualisation et la montée de ce qu'Arjun Appadurai appelle les "scapes" ou ce que Zygmunt Bauman appelle la liquidité dans le cadre de la mondialisation.

Pour étayer son argumentation, Kelly souligne la variété des technologies, des plateformes et des projets qui ont impliqué une participation massive de partage et de collaboration de la part de nombreuses personnes non rémunérées. Pensez à Wikipédia (et à la multiplicité des wikis en général), Flickr, Youtube, Digg ou Facebook. En utilisant ces plateformes (qui fonctionnent avec un certain degré de centralisation des groupes de base... des politburos numériques, pour ainsi dire), les utilisateurs s'engagent dans une variété de projets et d'interactions. Dans de nombreux cas, il s'agit d'un véritable travail qui est effectué gratuitement et dont des millions de personnes profitent, également gratuitement.

Bien sûr, ce résumé du socialisme est trompeur et inexact et c'est l'un des problèmes majeurs de l'article, son manque de rigueur conceptuelle en mélangeant le socialisme, le communisme, la politique, l'économie, la culture, le tout avec une touche de déterminisme technologique. Et comme vous le voyez ci-dessus, même si Kelly affirme que le socialisme numérique est encore plus ou moins confiné à l'économie et à la culture, il y a beaucoup de choses qui ont trait à la gouvernance et à la politique. Par ailleurs, le Huffington Post est un grand média, et non un havre de "passionnés", car il y a une censure lorsque certains auteurs ne respectent pas les règles.

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